Les puces NFC, nouvel outil de lutte contre la contrefaçon
Doter les articles de luxe d’une puce, sur le modèle des passeports électroniques, c’est en effet l’idée d’Inside Secure qui propose sa technologie aux marques de prestige. Il s’agit d’incorporer directement dans leurs produits une puce NFC (Near Field Communication, pour communication en champ proche). Cette puce pourra être exploitée par les douaniers afin de vérifier l’origine d’un article. Il servira également à l’acheteur, puisque la marque sera en mesure de lui fournir une application pour son smartphone et, ainsi, d’optimiser sa relation client. Un lien précieux pour le marketing, notamment.
De multiples technologies en lice
Les technologies de lutte contre la contrefaçon s’avèrent nombreuses, et chacune a ses avantages et ses inconvénients: les fabricants ont le choix entre hologrammes, éléments optiques variables, code à bulles et puces RFID. Le NFC apparaît comme une nouvelle solution haut de gamme. « Le produit que nous proposons est certifié et s’apparente aux solutions de type carte bancaire ou passeport électronique, explique David Richetto, directeur marketing chez Inside Secure. A la différence des puces RFID, la NFC ne peut pas être clonée, car il n’est pas possible d’en extraire le certificat numérique. » La puce présentée, baptisée VaultIC 160, fonctionne sur un modèle question-réponse et ne communique pas à l’application la clé qu’elle renferme. Le circuit intégré bénéficie en effet des certifications FIPS 140-3, ainsi que du critère commun EAL5+. La solution suggérée aux marques s’appuie sur la plate-forme de gestion de certificats éditée par le Suisse Wisekey.
Des applications marketing à inventer
Compatible avec les standards du NFC Forum, la puce anti contrefaçon pourra être interrogée depuis n’importe quel smartphone doté de ce composant. Le fabricant fournira un kit de développement Android et Blackberry aux marques, qui seront alors à même d’insérer les fonctions de contrôle d’authenticité dans leurs applications mobiles.
Concernant les modèles, les moins chers (quelques dizaines de centimes) disposent d’une puce qui ne stocke que le certificat numérique et, éventuellement, un nom et une adresse. Les modèles plus puissants (moins de 2 euros) affichent une capacité de 80 kilo-octets. Il devient alors possible d’y stocker des données relatives au produit, comme l’origine des cuirs, ainsi qu’une photo.
Autre possibilité offerte par le couplage NFC-smartphone, les grands sites de vente d’occasion pourront certifier l’origine des produits mis en vente. Via une application mobile, le vendeur scannera l’objet mis en vente et, à la livraison du produit, l’acheteur pourra vérifier qu’il s’agit bien du même produit.